LE MANAGEMENT DE TRANSITION

GESTION PARTICIPATIVE DE LA CRISE : LUXE OU NÉCESSITÉ ?

February 7, 2024
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2 mins

De nombreux dirigeants se posent actuellement la même question : lorsque la crise gronde, faut-il serrer la vis et privilégier un management autocratique au nom d’une plus grande efficacité ou au contraire faut-il ouvrir le dialogue ?

Lorsque les événements s’enchaînent et que les résultats plongent, que le budget semble dès les premiers mois de l’année être déjà inatteignable, la tentation est grande pour le Manager de resserrer son entourage et de centraliser tout ce qui peut l’être.

Un contrôle strict de l’information diffusée et un pilotage au cordeau doivent permettre de prendre des décisions rapides et de communiquer des directives claires en limitant au maximum la discussion.

Cet « état d’urgence » -qui ne se discute pas dans certaines situations critiques pour l’entreprise- surtout lorsque le temps et le cash manquent, n’est pas approprié dans tous les contextes de crise. S’isoler en petit comité, c’est se couper du feedback des équipes de terrain et parfois de la réalité et de l’étendue des problèmes que rencontrent l’organisation.

Lorsque l’incertitude règne, toutes les idées sont bonnes à prendre car une décision « tour d’ivoire » mal calibrée peut largement contribuer à empirer les choses. Les dirigeants qui continuent d’impliquer leurs équipes dans ces moments de tempête sont les plus susceptibles de créer de l’adhésion et de faire émerger des solutions concrètes.

La diversité des points de vue est une force dont il faut savoir se servir lorsque des décisions aussi critiques attendent le dirigeant. Par ailleurs, c’est dans la crise que certains se révèlent, que des leaders émergent, capables de faire tenir des pans entiers de l’organisation le temps que l’orage passe.

Enfin, s’ils conservent l’entière responsabilité de leurs décisions, les Leaders participatifs facilitent l’exécution de leur feuille de route et renforcent la confiance de leurs collaborateurs.

La transparence n’est pas toujours bien accueillie par les équipes, elle est pourtant indispensable pour gérer une crise. Sans acceptation de la réalité d’une situation adverse, l’organisation se sclérose et la situation se détériore.

Préserver la cohésion et la confiance des équipes ne se décrète pas, c’est le résultat d’efforts significatifs du Manager, qui garde la main sur la vision et les priorités, mais reste ouvert sur les moyens d’y parvenir.

Comment impliquez-vous vos équipes dans les moments difficiles ?

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